L’ONU donne son feu vert aux véhicules « autonomes »

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L’ONU donne son feu vert aux véhicules « autonomes »

La Convention de Vienne sur la circulation routière vient d’être modifiée afin de permettre la libre circulation des véhicules dotés d’un système de conduite automatisée.

Jusque-là, la Convention de Vienne de 1968 sur la circulation routière interdisait l’utilisation d’un système de pilotage automatique, même partiel. Depuis le 23 mars dernier, le texte international a été amendé sous l’égide de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE) et rend désormais possible la circulation d’automobiles équipées d’outils de conduite automatisée « à condition qu’ils soient conformes aux règlements des Nations Unies sur les véhicules ou qu’ils puissent être contrôlés voire désactivés par le conducteur ». La présence d’un conducteur apte à prendre le contrôle du véhicule reste ainsi, pour le moment du moins, toujours nécessaire dans le véhicule. En outre, la Convention prévoit, dans son article 8, que « le conducteur doit éviter toute activité autre que la conduite ». Laisser le volant à un logiciel pour lire un magazine, regarder un film ou somnoler n’est pas encore d’actualité.

Des systèmes d’aide à la conduite

Bien plus que les voitures totalement autonomes, telle que la célèbre Google Car, l’amendement récemment adopté vise à légaliser l’utilisation des systèmes d’aide à la conduite déjà présents sur certains véhicules et en phase de généralisation. Dans son communiqué l’UNECE cite les systèmes de maintien de trajectoire, les fonctions d’assistance au stationnement ou encore d’autopilote sur autoroute permettant la circulation automatisée d’un véhicule à grande vitesse.

Différents règlements devraient être mis en place et d’autres modifiés afin de favoriser le développement de ces différents outils d’aide à la conduite. Ces nouvelles avancées réglementaires devraient intervenir d’ici 2017.

Plus largement, l’UNECE rappelle que la « conduite automatisée » devrait être plus écologique et surtout considérablement accroître la sécurité des automobilistes et des piétons. Les experts les plus optimistes estiment que la généralisation des véhicules équipés d’un système d’autopilotage devrait diviser par 10 le nombre d’accidents de la route. L’avenir nous le dira.

Article du 31/03/2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016