Ordinateur portable : se préserver des caméras indiscrètes

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Ordinateur portable : se préserver des caméras indiscrètes

Le risque d’être filmé à son insu via la caméra de son ordinateur portable est pris très au sérieux par le patron du FBI.

Au mois de juin dernier, Mark Zuckerberg, le célèbre cofondateur de Facebook, avait fait la une de la presse technique du monde entier. La raison : un morceau de ruban adhésif opaque était collé sur le capteur de la caméra de son ordinateur portable. Une pratique de protection regardée par nombre de commentateurs comme l’expression d’une certaine paranoïa mais pas par James Comey, adepte de la même solution. À l’occasion d’une conférence donnée la semaine dernière au Centre des études internationales et stratégiques de Washington, le patron du FBI a ainsi précisé que dans les bureaux de l’agence gouvernementale, les caméras situées sur les écrans étaient équipées d’un cache pour des raisons de sécurité. « Je pense que c’est une bonne solution », avait-il précisé avant d’ajouter « chacun doit faire ce qu’il faut pour assurer sa propre sécurité ».

De l’espionnage au chantage

Le risque de se faire espionner par son propre ordinateur n’est malheureusement pas que théorique. Il y a presque 3 ans déjà, Symantec publiait un article sur son blog sobrement intitulé « Creepware – Who’s Watching You ? ». L’éditeur de solutions antivirus y détaillait le fonctionnement desdits « creepware », un virus de la famille des chevaux de Troie destiné à permettre la prise de contrôle à distance d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone. Le pirate pouvant, dès lors, activer sa caméra et/ou son micro à l’insu de son utilisateur. Dans un cadre privé, ces attaques pourront nourrir les sites de voyeurisme ou conduire à des chantages. Dans le cadre professionnel, les hackers à la manœuvre poursuivront, bien entendu, des objectifs d’espionnage pour gagner de l’argent ou nuire à l’entreprise (dénonciation de pratiques professionnelles non conformes, par exemple).

Quoi faire ?

Le ruban adhésif, pourquoi pas, mais ce n’est pas suffisant. Comme de nombreux virus, les creepwares s’attrapent souvent dans des endroits mal famés. Il convient donc, autant que possible, de se tenir à distance (site de peer-to-peer, site de téléchargement de jeux ou de programmes non officiels, sites porno…). En outre, s’il existe un débat sur l’efficacité des vaccins sur la santé humaine, il n’y en a pas en matière informatique : disposer sur ses machines d’un logiciel antimalwares actif et d’un système d’exploitation mis à jour restent les solutions les plus fiables pour éviter d’attraper un creepware ou n’importe quel autre logiciel malveillant.

Article du 20/09/2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2016