Drones de livraison : bientôt une réalité ?

Actualité multimédia

Imprimer cet article

Drones de livraison : bientôt une réalité ?

Après Amazon, Google ou encore La Poste, Walmart teste un service de livraison par drone.

Il y a tout juste quelques jours, Walmart, le géant américain de la grande distribution, a déposé auprès de l’Agence fédérale de l’aviation civile (FAA) une demande pour être autorisé à expérimenter des drones en extérieur. Walmart souhaite ainsi mesurer l’intérêt de ces machines volantes sans pilote pour effectuer la surveillance aérienne de ses magasins, pour faciliter ses opérations d’inventaire et, bien sûr, pour réaliser des livraisons. L’idée étant de transporter certaines marchandises jusqu’à la voiture d’un client stationnée sur le parking, voire jusqu’à son domicile s’il réside à moins d’une dizaine de kilomètres de la grande surface.

En réalisant ce type d’expérimentation, Walmart emboîte le pas de Google mais aussi d’Amazon qui, depuis près de deux ans, testent des solutions de livraison par drone.

Côté français

Les entreprises américaines ne sont pas les seules à s’intéresser aux « drones livreurs ». En France, La Poste, via sa filiale GeoPost, expérimente des machines capables de transporter des petits colis, non pas pour remplacer les facteurs, mais pour les suppléer dans une situation d’urgence ou lorsque le lieu de résidence du destinataire est difficilement accessible par les moyens de transport habituels. La société française a d’ailleurs récemment déposé une demande auprès de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) pour effectuer régulièrement des vols tests entre deux sites distants de 14 km situés dans le département du Var (entre Pourrières et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume). GeoPost n’envisage pas de mettre en service ces drones avant 2020.

Une législation française contraignante

Même s’ils en ont l’air, les drones ne sont pas des jouets. En France, leur utilisation dans le cadre civil est d’ailleurs strictement encadrée par deux arrêtés du 11 avril 2012 (JO du 10 mai 2012). Ainsi, compte tenu du type de drone utilisé (finalité, poids…), de son mode de pilotage (à vue, hors vue, automatique) et des zones dans lesquelles il est censé évoluer (altitude, peuplement des zones survolées…), différents systèmes de sécurité doivent obligatoirement l’équiper (baromètre, parachute…). En outre, les entreprises utilisant des drones doivent effectuer une déclaration auprès de la DGAC et déposer une demande d’autorisation à la préfecture avant chaque vol. Enfin, les télé-pilotes sont tenus, au minimum, d’être titulaires de la partie théorique d’une licence de pilote et avoir obtenu une « déclaration de niveau de compétence » correspondant au type de drone utilisé et au scénario de vol envisagé.

Du côté des États-Unis, l’utilisation des drones civils autres que de loisir n’est possible qu’à titre expérimental. Le soin de définir un cadre réglementaire pour l’utilisation de ces drones, dits « commerciaux », a été confié à la FAA. Le résultat de ses travaux est attendu courant 2016.

Article du 29/10/2015 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015